Donner son corps à la science après la mort

Depuis 1887, la loi donne droit à tout majeur de choisir des funérailles civiles ou religieuses, de se faire inhumer ou calciner, ou peu importe la condition de sépulture privilégiée. Cela implique alors, que le défunt puisse choisir de son vivant, s’il veut faire don de son corps à la science, et exclure toute démarche familiale. Mais quelles raisons peuvent conduire à ce choix ? Et comment s’y prendre ?

Pourquoi faire don de son corps ?

Tout d’abord, donner son corps, c’est faire avancer la science et la recherche. Donner son corps, c’est aider des futurs médecins et chirurgiens. Car ces derniers pourront apprendre de façon concrète, ce que ni la théorie ni les mannequins en plastique ne peuvent offrir. En optant pour cette voie, on donne l’espoir que dans le futur, un être humain va se faire soigner et guérir d’une maladie incurable, grâce à son corps donné comme objet d’expérience. Le don du corps contribue donc à l’amélioration de nos conditions de vie. La personne en question a fait, par ce processus, le choix de toujours être utile, même après son décès.

Il est cependant certain, que la décision doit être mûrement réfléchie par le donneur, notamment, par sa dimension tout aussi philosophique que spirituelle, et l’importance des funérailles pour ses proches. Car nul autre individu n’a le droit d’interférer dans ce choix. En France, près de 2600 personnes par an donne son corps à la médecine, leur moyenne d’âge est de 70 ans, et ils sont majoritairement moins croyants. Parfois, certains de ces aspirants justifient leur choix par leur situation d’isolement social ou familial, ou tout simplement pour éviter les cérémonies d’honneur qui sont souvent très coûteuses. Pourtant, la réalité est bien différente, car bien qu’il s’agisse ici d’un acte de générosité, il est bel et bien payant.

Quelles étapes pour donner son corps ?

Donner son corps diffère complètement d’un don d’organes. La procédure n’est pas le même tant dans l’inscription que dans la réalisation du don. Puisque d’abord, le corps sera transporté vers le centre de don d’adhésion sans mise en bière. Puis, le don ne permettrait pas à la famille d’obtenir ni le reste de son corps après utilité, ni une représentation d’honneur spécial en son nom. Une sépulture anonyme et commune avec les autres donneurs sera adoptée par les centres de don. Cela n’exclut pas pour autant que la famille puisse faire des obsèques, mais sans le corps – pour ce qui est des cendres, une demande de restitution préalable pourrait être acceptée.

    • Étape 1 : Il est alors très naturel que la première étape soit d’informer sa famille et ses proches pour la décision de donner son corps, et d’en discuter. Cela éviterait les conflits entre les centres de don et la famille lors de la survenue du décès.
    • Étape 2 : S’informer des procédures de don et du coût du don pour son corps. Le prix dépend de sa propre situation, et le centre de don est censé donner une facture, qui est supposée être payée par le donneur de son vivant, ou par un contrat d’obsèques avec une assurance, ou par la famille du défunt. Car le centre ne peut parfois prendre en charge les papiers, le transport du corps, et sa crémation ou son inhumation. Le prix varie entre 200 à 900€.
    • Étape 3 : Adresser une demande écrite, datée et signée, au centre de don le plus proche – souvent la faculté de médecine du lieu de domicile du donneur.
    • Étape 4 : Renvoyer le formulaire officiel d’engagement et un justificatif de règlement de la facture au centre de don, afin que celui-ci procure la carte de donneur. Tant qu’il est en vie, la carte ne doit en aucun cas se séparer de son propriétaire. Cependant, si celui-ci change d’avis et décide de ne plus faire don de son corps, il doit restituer la carte au centre de don émetteur, ou tout simplement la détruire.

Il faut noter que quelque fois, le don de son corps pourrait être refusé par le centre de don, pour diverse raisons fixées par la loi.

    • Étape 5 : Prévoir un autre plan pour ses funérailles, dans le cas où son don est refusé ou impossible à réaliser. Les démarches habituelles d’obsèques s’appliquent alors. La famille pourrait faire appel à une pompe funèbre pour toutes les organisations.

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